Ma timeline …
Voici la génese de ma personnalité : mon caractère, mes valeurs, mes forces, mon idéal. Tout ce qui fait que je suis moi aujourd’hui. Mes racines : la base de mon édifice.

1 - Naissance
Je suis né en 1980, j’ai vécu dans le sud de Paris, pas très loin d’Orly.
J’ai eu la chance de grandir avec ma petite sœur (nous avons seulement 1 an d‘écart) et de parents aimants.
Je dis bien une chance car ils ont toujours été soudés et ils nous ont transmis les valeurs de la famille, de l’amour, du respect et de la sensibilité.
Je suis issu d’une grande famille. 5 oncles et 2 tantes. C’était l’époque avant Simone Veil. Les grands parents étaient de vrais lapins. Mdr.

2 – Bain émotionnel :
J’étais plutôt un enfant calme et timide.
J’aimais observer mon père en train de travailler le bois. Il me semble que je voulais faire comme lui.
En sa courte absence, j’en ai profité pour choper un marteau et taper sur la table en bois qu'il était en train de cosntruire. Ça va, j’avais que 2 ans !
Plus tard, mon père s’attaquait à leur plus grand projet de vie : la construction de notre petit nid douillet. J’étais toujours fidèle à l’apprentissage en mimant ses faits et gestes. Je pense que l’artisanat était en moi grâce à lui.
A d’autres moments, j’observais ma grand-mère et ma mère dans la cuisine à nous concocter des petits plats. Je peux vous dire que nos sens étaient en éveil. L’odeur des plats excitaient mes papilles gustatives.
C’était une tradition chez nous, un don, un cadeau de pouvoir savourer, tous ensemble, autour d’une table chaleureuse, un bon repas.
J’ai pleins de souvenir de nos anniversaires à la maison ou tout le monde était là. J’entends encore les rigolades et surtout le brouhaha.
Ma mère alimentait le salon de tous ses fameux plats. On se cassait le ventre, gustativement parlant. Jusqu’au dessert traditionnel du gâteau de famille : une sorte d’élaboration d’un mille-feuille multicouche de biscuits de Thé de Lu imbibés de café avec de la crème pâtissière entre les étages. Chaque biscuit était soudé à l’autre et l’ensemble créait une base d’édifice.

3 - Tennis de table, mes débuts :
J’ai commencé à pratiquer le tennis de table à l’àge de 6 ans.
J’ai suivi naturellement la tradition familiale.
En effet, mon grand-père a créé le club de ma ville. Tous mes oncles et tantes exerçaient ce sport et pour couronner le tout, ma mère a rencontré mon père dans une salle de ping.
Je me rends compte aujourd’hui de la richesse des souvenirs de notre famille, des rencontres avec les amis du ping après les championnats.
Mes parents adoraient inviter. Ma sœur et moi étions baignés dans un environnement social et émotionnel.

4 - Mon pote Charlemagne, l’école :
Je n’étais pas très doué à l’école, très respectueux des professeurs et de ce qu’ils nous enseignaient. Mais je me contentais de la moyenne.
Cette stratégie a marché un certain temps, jusqu’à la troisième.
J’étais un peu perdu sur mon orientation. Je me souviens avoir entendu les mots de Certificat d’étude Pro. Ce qui n’était pas négatif dans le fond.
Ma mère croyait en mes capacités en demandant le redoublement.
Ca y est, c’est officiel, je suis dans la classe de ma sœur, mais seulement en Anglais.
Autant vous dire qu’à nous deux, la prononciation avoisinait la vache espagnole.

5 - Tennis de table, compétitions :
En parallèle, je progresse au tennis de table. A cette époque, on parlait de Sport étude. J’enchainais les compétitions les weekends en individuel comme par équipe.
Mon père était toujours présent et disponible. Même s’il s’investissait énormément au travail la semaine, il était là le Week end. Il aurait pu prendre du temps pour lui, pour eux. Non il était là pour moi.
Quelle chance, même si à l’adolescence, on ne se rend pas trop compte de ses dons de soi. Mais en vieillissant, ces moments prennent leur place.
On me laisse ma chance dans la division supérieure du club. En gros, je joue avec les adultes et il me faut un triple sur-classement. Je suis minime âgé de 14 ans mais je vais jouer avec les séniors.
Les choses commencent à être sérieuse : Les championnats de France, beaucoup de voyages par équipes. Il n’y a pas une grande ville de France dont je ne suis pas allé.

6 - Famille, mes racines :
Le dimanche, c’était plutôt la réunion de famille chez mes grands-parents. Apéro, petites saucisses avec un peu trop de moutarde qui arrache et rigolades.
Parfois, je faisais même des saloperies, je faisais tomber un petit four, je le piétinais pour le remettre dans le plat. Vous vous doutez bien que j’attendais patiemment le moment ou un tonton allait le gober.
Mais ce que j’aimais le plus par-dessus tout, c’était écouter mon grand-père.
Il avait la particularité de raconter ces anecdotes, ces règles, ces leitmotivs, sa vie de façon captivante. En tout cas, il m’a énormément captivé.
Aujourd’hui, je comprends pourquoi je souhaite faire du storytelling photo.

7 - Ecole : dur, dur :
Me voici désormais au lycée, la seconde était plutôt assez catastrophique, en tout cas au niveau littérature et au niveau science. Les maths ça allait bien ????️
Je cauchemarde encore ????, en cours de français ou mon prof m’interrogeait. Je ne savais plus ou me mettre, je ne comprenais rien.
Tout ça pour m’amener en section technique ⚙️ dans un autre lycée grâce au conseil de ma prof de math.
Je valide quelques années plus tard mon bac technique en usinage de pièces. ????

8 - La Fiesta :
Au niveau fête, je peux m’appuyer sur ces périodes d’anniversaires ou la musique t’emmenait sur le dancefloor toute la nuit.
Machine à fumée, jeux de lumières de folies, ambiance disco, année 80 et 90. Les platines puis les cd tournaient à gogo. Je le dois une grande partie à mes tontons fêtards.
Mais la musique entra dans ma vie alternativement dans les bras de ma tata et de ma mère, quand j’étais tout bébé.
Ella elle l’a, si maman si, évidemment, résiste et il jouait du piano debout. Autant vous dire que ça me calmait jusqu’à ce que l’une d’entre elles prennent le mic …
Je peux parler aussi de tous ces moments de vidéoprojection des souvenirs, de nos péripéties, de sketchs, de jeux, de déguisements, de rires, de pleures !!! Ma mère adore faire plaisir, toucher en plein cœurs, et solliciter l’âme

9 - Souvenirs de Noël :
Mes périodes les plus marquantes, je dirai Noël. Que ça soit du côté de ma mère ou de mon père, c’était remplis de joie.
Je peux vous dire que la magie de Noël ne touche pas que les enfants.
Ce sont des moments parfaits à mes yeux.
Tout le monde était présent avec leur enthousiasme, leur regard, leur sourire, leur écoute, leur blague et puis un pet (bon ok il y en a eu plusieurs, c’est vrai).
Ma grand-mère préparait un gigot d’agneau avec des flageolets. C’était donc inévitable, comme la gravité qui nous fait tomber. Newton l’avait annoncé.
Même le bombé avec sa soupe aux choux était impuissant face à notre famille ravageuse.

10 - Le Noël de maman :
Le noël de maman, à la maison, le 24 au soir, c’était plutôt apéro au coin du feu de cheminée.
La cloche retentissait, les rennes se posaient sur le toit. On montait à l’étage et on regardait par la fenêtre en ayant espoir de le voir.
Cette astuce permettait aux parents de garnir le sapin de cadeaux.
Quelques minutes plus tard, on dévalait les escaliers avec, en bas, la lampe torche qui nous aveuglait. A l’époque, on filmait en camera super 8 !
Puis avec le temps, la vie a apporté 2 cousins qui petit à petit ont pris la place de frères.
J’ai pris mon rôle à cœur. Je leur enseignais toutes les bêtises inimaginables. Avec les années, on a monté un club. Il y avait même un palmarès à la clef : La plus grosse connerie. On tient tous notre couche ! En fait, on se soutenait mutuellement.

11 - Le Noël de papa :
Le noël de papa, dans le pavillon de mes grands-parents, le 25 à midi et le soir, je me souviens de cette longue tablée qui occupait le salon et la salle à manger.
Il y avait toujours des asperges en entrée, le fameux gigot d’agneau flageolet haricots verts en plat de résistance.
Et en dessert dans des boites cartonnés blanches : pleins de mignardises de pâtisserie … éclair au café, baba au rhum, tarte aux fruits et j’en saute.
Moi, j’étais focus sur les éclairs ! C’était mon premier péché !
En sortie de table à 16h30, le déjeuner laissait place aux jeux de société, ou au billard. Il y avait aussi ces bruits infernaux qui n’arrêtaient plus. Les fenêtres étaient toujours ouvertes en hiver. Drôle de famille.

12 - Ecole : j’ai trouvé ma voie :
Me voici en BTS conception de machines automatisées de production.
Comment j’en suis arrivé là ? C’est une bonne question et je peux vous dire que ce moment a changé ma vie. C’est un des éléments clef de mon destin.
Je me souviens exactement de cet échange devant la maison de mes parents.
C’était mon pote d’enfance de notre impasse qui m’a raconté ses 2 merveilleuses années d’étude en niveau supérieur.
Nous étions dans le même lycée.
Il avait un émerveillement pour ce prof et pour ce qu’il a réussi à créer dans l’esprit de chacun. Vous savez, une espèce d’ambiance qui vous pousse à donner toujours plus de vous-même, à être curieux, avoir tout le temps soif d’apprendre, à développer son esprit créatif grâce au travail d’équipe et au brainstorming.
Il avait un coté sévère, il ne fallait pas déconner ! Mais il était juste et taquinait à la fois.
Quand je faisais de la merde, il disait « Bonnefoy, tu usines le soleil ???? »

13 - Ecole : transformation
C’était du sérieux tout de même. Le lycée avait un contrat avec une entreprise. Un cahier des charges avait été édité et signé pour la fabrication d’une machine de production .
Nous vivions au quotidien en plein cœur de l’évolution du projet de A à Z jusqu’à la livraison du client et à la mise en service.
Ce fut mes 2 meilleures années !
C’était un personnage ce prof. Une signature d’un point de vue humain, manager et chef de projet mais ses compétences techniques étaient extraordinaires. Il connaissaitt tout !
Il a une aura ce type. C’est simple, j’ai voulu être lui. Il m’a transformé. Il a engendré en moi l’esprit. J’ai commencé vraiment à gagner en estime de moi, ma timidité s’effaçait.
Les notes sont montées en flèche, j’adorais l’apprentissage et ses cours, je voulais en savoir plus.
Ma curiosité m'a emmené à l'université pour continuer l'apprentissage et me spécialiser dans les sytèmes industriels.
Sur la route, la brume s’estompait. Je voyais enfin un peu plus loin. Je savais enfin le métier que je voulais faire !

14 - Voyages , liberté :
30 ans ! Je suis à un moment de ma vie ou j’ai envie de tracer de nouveaux chemins à la recherche d’autres choses, de voir la vie différemment, de rencontrer des gens d’une langue étrangère, d’expériences multiples, de philosophie variée et de croyances opposées.
J’ai envie de respirer le grand air, de gravir les sommets, d’observer les choses d’un regard neuf, d’un autre point de vue, d’être en immersion dans la nature, de sortir de ma zone de confort et de mes habitudes, de marcher, de voyager le sac léger et l’esprit libre.
« Voyager c’est partir à la découverte de l’autre et le premier inconnu à découvrir c’est vous ».

15 - Voyages, les tropiques :
Mes premières escapades commencent en Corse puis à la réunion. Ces 2 îles me donnent tellement de joie dans les rencontres, dans les moments partagés en famille et dans les paysages spectaculaires. Dans les tropiques, il y a une énergie mystérieuse, une culture tellement accueillante qui nous transforme.
Une petite halte s’impose dans « la croisière s’amuse » aux caraïbes. C’est dingue d’être sur une ville flottante partant de Miami et sillonnant les Bahamas, Saint Thomas, Saint Martin, Haïti, la Jamaïque et Cozumel. Ces 2 sessions en solitaire m’auront permis de lâcher prise sur mon niveau d’anglais, d’être lié qu’à moi-même, de continuer à grandir dans l’estime de moi.

16 - Voyages, randonnées :
De retour à l’île de la réunion, mon coup de cœur, je décide cette fois ci de suivre le chemin des terres par la marche. Cette fameuse « diagonale des fous » passant plus ou moins par le sentier des grandes randonnées GR-R2.
12 étapes en immersion chez l’habitant ou dans les gites, 185 Km de distance, 10,000m d’ascension cumulée, 50 litres de transpiration, des muscles fatigués, un volcan, un sommet, 4000 photos, la musique du film Invictus « 9,000 Days » en boucle et des souvenirs éternels.

17 - Voyages, reportage photo :
Je commence tout juste la photographie narrative. Tous les soirs, je prends le temps de compléter mon journal de bord. Lutter contre la fatigue et faire le choix de marquer le temps pour continuer d’exister est un cadeau aujourd’hui. Quand je relis ses anecdotes, ses blagues, ses émotions et ses petits détails du quotidien qui auraient disparus hier dans mon subconscient, refont surface aujourd’hui en feuilletant ces pages. Merci la vie.
Le matériel coute cher en calories mais gagne tant en richesse.

18 - Voyages, à l'état sauvage :
Désormais, je décide de m’évader du côté de la Norvège, sur les îles Lofoten avec mes camarades Randonneur. Christophe Maé nous accompagne dans cette aventure.
Nous sommes toujours en quête d’inconfort pour mieux apprécier les périodes banales du quotidien. J’y retourne même tout seul pour vous dire car notre première session des « Midnight sun » (les journées éternelles) n’a pas fait sensation. Les conditions climatiques étaient exécrables nous poussant à écourter notre séjour. Quand je repense à ces longues périodes sous la tente, confronté à ces vents violents et cette pluie qui ne cesse jamais. C’était l’enfer.
Une partie de moi était restée là-bas, me poussant à refaire l’aventure seul. J’avais quelques réticences de par les dangers des montagnes escarpées, des blessures éventuelles, des chutes au milieu de nulle part ou il n’y a nulle âme qui vive à moins de 4h de randonnée, des journées et des nuits en solitaire loin de tout et une impossibilité d’envoyer des messages en l’absence de réseau.
« L’âme humaine puise sa substance dans les expériences inédites » disait Christopher McCandless dans le film Into the wild.

19 - Voyages, Street Photo :
Puis j’ai eu ma période Hong Kong à 4 reprises. Encore une île, vous me direz.
J’ai toujours été attiré par ces métropoles remplies de grattes ciels à pertes de vue.
C’est tout de même un choc des cultures. J’ai pas mal observé la vie, la bas et j’ai cette impression que les Hong Kongais vivent extrêmement de travails et de consommation. Le matin, le rituel du plus long escalator noir de monde est impressionnant. Il n’y a aucune âme. Les gens n’ont aucune expression.
Le monde des niveaux supérieurs s ’opposent au bas niveau des ruelles. La restaurant des grands hôtels avec leur bar en rooftop et les cuisines installées en plein milieu de la ruelle. Ils ont tout de même préservé leur spiritualité avec ces temples parfumés d’encens, ces bouddhas de sérénité et ses jardins méditatifs.
Les vues sont imprenables le soir sur le jeté avec ces shows de lumière qui scintillent sur les buildings.

20 - Voyages, l'autre bout du monde :
Quelques mois plus tard, je suis dans l’avion en direction de la nouvelle Zélande pour découvrir la contré lointaine en camping van et randonnées. 5 semaines m’auront permis de pénétrer dans cette nature d’une beauté inégalée. J’en ai vraiment pris pleins les yeux.

21 - Voyages, rêve americain :
Mon rêve américain m’a amené à Los Angeles et San Francisco . J’ai pris une claque d’enthousiasme, de joie et d’énergies. Je courais partout, je dormais peu, j’étais comme dans un film.
Entre la Streetfood, les farmer markets, le street art avec leurs murs picturaux, les plages de Santa Monica, les hills de beverly et du signe Hollywood, le downttown avec ces quartiers populaires des finances district, de la mode, des flowers markets, de ces musées d’art contemporains, de l’observatoire et de ses randonnées et tant d’autres. Le sourire ne m’a jamais quitté. Tout cela accompagné de moments exceptionnels partagés avec mes amis. Chaque jour était un nouveau départ de rigolades, de bonheur, de cultures, et de communications.
Sans oublier cette petite île qui fait partie de mon Top 3, Madère. En sac à dos dans un premier temps en embrassant l’intérieur des terres. Puis en voiture sur l’extérieur en révélant son littoral et ses villages charmants.

22 - Voyages, aurores boréales :
La photographie prend de plus en plus de place et fait totalement partie de ma vie. Cet outil ne me quitte plus. Il est une extension de mon cœur, ma tête et mon œil.
Les aurores boréales étaient une étape inévitable pour l’acte photographique. Les pays des lapons : les éleveurs de rennes. Entre la Norvège à Senja et la Finlande à Muoni, les journées étaient rythmées, entre le lever et le coucher du soleil qui duraient chacun leur tour 3h pour leur apogée à 13h, de balades en raquettes.
Le soir, notre hôtel à 10 millions d’étoiles nous offraient une vue imprenable sur ce phénomène magnétique du pôle Nord en confrontation avec la lumière blanche du soleil. J’étais comme un enfant : des étoiles dans les yeux, la bouche ouverte et la larme à l’œil, complètement plongé dans mon cerveau droit de mes émotions. C’était tout simplement extraordinaire.

23 - Photographie, l'étincelle :
Tout a commencé en Nov 2014 où la photographie s'est présentée à moi. Cela a été une évidence, une révélation émotionnelle.
Sur le toit de l'océan Indien à l'ile de la réunion, ma famille, une belle rencontre et moi-même, avions gravis ensemble, ce fameux sommet du Piton des neiges.
Il est 4h du matin, c'est la nuit profonde, il fait froid, encore endormis et fatigués de la veille, quelques raideurs par ci par là, les mains soudées, à la frontale, nous prenons le chemin chaotique et volcanique ...
Je me sens clairement dans mon élément : pur moment de bonheur et de partage avec les gens que j'aime, bousculé par mon excitation de découvrir les premières lueurs de la vie et enthousiasmé de vivre une aventure plus que parfaite.
1h30 plus tard, la haut, nous attendons patiemment la boule de feu dorée sur l'horizon.
Mon pote installe son reflex au sol.
Le timer est lancé.
Nous nous accolons et immortalisons a tout jamais la mort de l'instant : un moment qui pour moi est symbole d'Harmonie, de Joie et de Bonheur.
Quand je vois cette photo, je me pose cette question :
comment est-il possible, sur une image en deux dimensions, de faire ressentir autant d'émotions, de richesse avec autant de force.
Plus le temps passe et plus cette photo prend de la valeur.
C'est la magie de la Photographie.
Elle ne vieillit pas, elle laisse une trace, un héritage émotionnel.

24 - Photographie, la rencontre :
C'est à partir de ce moment que je me lance dans l'apprentissage de ce savoir : écrire avec la lumière.
Me voici, décembre 2015, à la Nikon school, en face de moi, un passionné des arts et de Photos.
Mon formateur me donne la clef pour ouvrir les portes de l'émerveillement.
Il génère en moi, l'esprit, la curiosité et la créativité.
Il réveille ce qui a toujours été là.
Depuis, je vois le monde complètement différemment. Je suis à l'écoute de mes sens et de mes émotions.
Quand je photographie, j'arrête le temps et je savoure l'instant présent.
De fil en aiguille, j'ai suivi 270h de formations à la Nikon School, affûté mon regard esthétique, perfectionné ma composition et mes techniques photographiques.
Ce que j'aime le plus ?
C'est la rencontre de l'autre, le partage, la discussion, l'écoute, transmettre, recevoir et rire.
Qu'est-ce qu'il y a de plus grand que ça ?
J'ai eu la chance de vivre dans une grande famille pleine d'amour où la rigolade était omniprésente, ou le jeu et la fête étaient les piliers centraux.
J'ai vécu de belles histoires sur mon chemin de vie tout en essayant de les retranscrire à travers ma plume, mes dessins, mes schémas, la musique, la philosophie, les citations des grands Hommes et l'acte photographique.

25 – Hommages :
On n’échappe à ce moment que l’on redoute tous. La mort d’un être cher.
Tout d’abord ma grand-mère puis mon grand-père qui a suivi dans la volée.
Ça a été un moment difficile à passer. J’avais besoin de leur rendre hommage à ma manière, d’affronter quelque chose de difficile physiquement, un lieu inatteignable facilement, qui se rapproche un peu plus des cieux, aux plus proches d’eux. Il y avait quelque chose de spirituel, de plus grand que moi qui m’attirait la haut.
A la suite de son décès, j’ai eu pour objectif de gravir le sommet de l’Europe, le Mont Blanc. Culminant désormais à 4810m, c’était pour moi mon moyen d’expression, ma libération de ma souffrance, mon amour pour eux.
Puis 2 ans plus tard, en aout 2018, l’envie me reprit de gravir cette fois ci le toit de l’Afrique, Le Kilimandjaro, 5895 m.
La richesse de la vie
Chacun de nous porte en lui un trésor qu’il est riche de transmettre.
Nos anécdotes, nos experiences, nos joies, nos peines nous enseignent et nous font grandir.
Il n’y a pas de hiérachie, ni de pouvoirs, ni de rangs sociaux. Nous sômmes tous égaux, au même niveau et connectés l’un à l’autre. Nous pouvons apprendre de n’importe qui, à n’importe quel moment et n’importe ou.
Je me souviens du couple d’une soixante d’années que j’ai croisé dans l’île du sud de la Nouvelle Zelande. J’avais quitté le Campingvan, la nuit, bien avant l’aube. Dans le noir, je m’installais dans les falaises d’argile “Clay Cliff”. J’ai passé deux heures à photographier et contempler les étoiles, le lever du soleil puis le paysage sans voir personne.
Quand soudain viennent ces 2 Néo zelandais. Pierrik me parle de ses voyages, de sa philosophie, de l’éducation de ses enfants et de ses valeurs. Je lui fais part de mes émotions ressenties durant ce périple sur ses terres. C’était peu probable qu’on se rencontre là mais quel bonheur.
Avant de nous quitter, je leur explique que j’écris mon histoire dans mon journal de voyage, mon journal de vie et que je parlerai d’eux. J’ai senti en lui une grande émotion l’envahir, c’était palpable. Il me prit la main, me regarda droit dans les yeux avec brillance, me remercia chaleureusement puis s’en alla.
La rencontre permet de donner une partie de soi et de recevoir une partie de l’autre.
Il n’y a rien de plus FORT que l’amour que l’on transmet gratuitement. C’est notre raison d’ETRE.